Pour une rédaction d’un commentaire composé
Remarquer l’importance de lier les idées entre-elles et la façon d’insérer légèrement et correctement les exemples !!!
Les Liaisons dangereuses nous sont dévoilées grâce aux lettres qu’échangent des libertins et leurs victimes. Ce roman épistolaire est le chef d’œuvre de Choderlo de Laclos, tant militaire qu’écrivain qui s’inscrit dans le mouvementlibertin de la fin du XVIIIème siècle. Cette fin de siècle place donc les héros au cœur du libertinage de mœurs. Dans la lettre 9, Madame de Volanges, évoque les deux protagonistes d’un combat inégal : Madame de Tourvel, modèle de vertu et le Vicomte de Valmont, libertin notoire.
Tout en dressant un tableau très noir de Valmont, Madame de Volanges cherche à mettre en garde son amie : laprésidente de Tourvel.
Au-delà du portrait d’un libertin, c’est tout l’art de convaincre qui transparaît dans cette réponse inquiète d’une amie qui tente d’aider une femme qu’elle estime beaucoup.
L’une des premières lettres du roman épistolaire de Laclos, la lettre 9, nous permet en premier lieu de percevoir la spécificité du libertin de ce siècle des lumières.
C’est tout d’abord un être qui possèdecertains atouts. Il se montre avant tout « séduisant» comme l’affirme Madame de Volanges en associant cet adjectif à « aimable ». Il a d’ailleurs connu maintes aventures amoureuses que l’épistolière ne « s’arrête pas à compter » pour mieux suggérer le danger en restant évasive. Cette séduction s’accompagne d’un réel pouvoir, Valmont est un homme dans un siècle où ceux de son sexe risquent moinsque ceux du sexe dit « faible ». IL ne court pas les mêmes risques : la puissance de Valmont qui a « entre ses mains » la réputation d’une femme, devient énorme dans une société aristocratique qui bannit, qui punie, qui vilipende les femmes perdues de réputation. D’ailleurs il profite d’un autre de ses atouts : son manque total de respect de l’autre : il choisit des victimes faciles comme laprésidente de Tourvel qu’un champ lexical qui réunit les mots : « sage », « retirée », « purs », « âme », peint d’une quasi sainteté. La question oratoire : « où auriez-vous pris l’idée de l’âme d’un libertin » suggère que son innocence s’étend si loin que le concept même lui est inconnu. Pour finir, « ses regards purs » comme son « âme » la rend candide aussi bien moralement qu’extérieurement. Oncomprend que Valmont ait envie de s’attaquer à elle ; qu’il a tout ce qu’il faut pour triompher d’une femme sans expérience.
Ces atouts deviennent, aux yeux du lecteur et Madame de Volanges l’espère, aux yeux de son amie, des armes efficaces lors de cette joute cruelle. En effet, Valmont, comme tous ses comparses, est dangereux et cruel. Ce Vicomte, on l’a dit, a pour but de salir la réputation deses victimes, voilà ce que souligne l’hyperbole que constitue l’expression : « malheur le plus grand qui puisse arriver ». Or ce que pense « le monde » revêt un caractère primordial en ce siècle qui érige en manière de vivre, le jugement d’autrui. Les atouts que possède Valmont sont au service de son hypocrisie et de son absence total de sens moral : voilà le grand danger. C’est ainsi que par lebiais de l’antanaclase concernant la rare candeur de Valmont, expression reprise de surcroît sous forme de chiasme pour souligner la polysémie du terme « rare », Madame de Volanges fait prendre conscience à la présidente qu’elle s’est fait duper. Le ton ironique qu’appuie l’interjection « oh oui » bien senti montre le degré d’hypocrisie auquel doit s’attendre la victime présumée. Le danger encouruest très présent, elle a déjà été trompée une fois. Du reste Monsieur de Valmont « sait » ce qu’il « peut se permettre d’horreurs ».
En effet, tout est calcul chez lui comme en témoigne un champ lexical englobant deux fois le mot « projet », « il sait », « sans se compromettre », « calculer », « principe ». Ce trait de son caractère le différencie des autres hommes. Madame de Volanges…