Introduction
Jean Bellemin Noel dans l’ouvrage théorique intitulé « vers l’inconscient du texte », publie la thèse présente, qui reproduit le processus de lecture à travers l’étude du rapport entre letexte et lecteur. Jean Bellemin Noël se place en tant que lecteur Modèle et refuse initialement deux postures de lecteur opposées : l’autonomie complète : « Je ne puis fantasmer n’importe quoi àpropos d’un texte », et l’absence totale d’autonomie : » C’est moi qui suis le maître », « c’est mon sens ». Est évoquée ici la relation fusionnelle qui doit exister entre le texte et son lecteur : « Lediscours et moi nous devenons ensemble cette tapisserie ». L’oeuvre apparait dans le cadre de la nouvelle critique, son titre evoque une approche psychocritique de la lecture. Le fait d’appliquer uninconscient au texte induit cependant une autonomie de celui-ci et créé un désordre référentiel. La thèse se décentre par rapport à la théorie de la reception en gommant le lecteur ainsi que l’auteur et enattribuant une autonomie au texte. L’enjeux de cette thèse est l’accomplissement du sens d’un texte par le lecteur au sein d’une liberté contrainte par ce texte. En quoi certains points de la thèsede JBN trouve leur justification dans les théories de la reception élaborées par la Nouvelle critique ? Cependant en quoi la thèse ne permet pas de situer le lecteur, l’auteur et l’élaboration du pactede lecture dans l’acte de lecture ? Pour finir qu’en est il de l’aventure de la lecture, et du sens à construire par la lecture ?
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La thèse de JBN peut être justifiée par les théories de lareception en ce qu’elle évoque la lecture en tant que liberté contrainte.
En effet le fait que « je ne puis fantasmer n’importe quoi à propos d’un texte » fait référence à l’utilisation de la lecture etle subjectivisme apporter à celle ci par le mauvais lecteur. En effet le texte reste présent et le lecteur ne doit pas passer outre cette présence indéniable qui le contraint à suivre un fil…