Invitation au voyage, du recueil Les Fleurs du Mal parût en 1857, est un poème écrit en vers. Basé sur 3 strophes, chacune séparées par deux vers, il offre un rythme surprenant et entrainant : lesvers, avec leurs mètres impairs (cinq comme on le remarque dans « Mon enfant, ma sœur ») se font remarquer tandis que la ponctuation et les mesures établissent un rythme qui fait rêver. De plus, ladistique de séparation, toujours identique, créait une rupture : ce sont des heptasyllabes. Le thème du poème fait rêver : le lieu lointain et exotique. La correspondance entre la femme et le lieu ainsique le flou du lieu participent à l’évasion du lecteur, permettant à celui-ci de rêver. La disposition des vers (aabaab), toujours identique, nous berce comme le ferait les vagues. Les allitérationset les sonorités douces contribuent à nous passer une sensation de douceur et de régularité comme celles en « on » et « m » qui se prolongent tout le long du poème. En effet, il n’y a aucune trace desonorités brusques comme le « s », « r » … De plus, l’absence de lien avec le lieu où l’on est, le temps et tous les sens étant inclus dans le lieu (vue, odorat, ouïe, toucher) nous permet de nousévader sans que rien ne nous raccroche à la réalité.
Le poème de Victor Hugo, est plus classique : il est écrit en alexandrins comme le montre le premier vers : « elle avait pris ce pli dans son âgeenfantin ». Empreint de réalisme, on peut facilement imaginer ce que nous raconte le texte. Ecrit en une seule strophe avec un rythme peu présent, le poème n’offre aucune coupure ce qui traduit lesentiment d’habitude dont parle le texte. De plus, la disposition des vers (toujours identique en aabb) ainsi que l’absence de sonorité apparente (avec une lecture attentive, on remarque une sonorité en« ai ») contribuent à la régularité du poème et ainsi au thème dont il traite. Le texte est intemporel et traite ainsi d’une vérité générale qui lui confère un sens plus profond : celui du regret,…