Discours

Discours devant la Communauté française de ShanghaiM.
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE devant la communauté française
Hôtel « Hyatt on the Bund » Shanghai — Vendredi 30 avril 2010

Mesdames, Messieurs,
Mes chers compatriotes,

Je voudrais d’abord vous dire combien nous sommes heureux, la délégation que j’ai l’honneur de conduire et moi-même, d’être une nouvelle fois à Shanghai, cetteville du futur, qui est également la ville du présent pour cette Exposition universelle.

Je voudrais m’adresser à vous, mes chers compatriotes, qui avez choisi de vivre à l’étranger, parfois loin de vos familles, loin de vos attaches et qui n’avez pas choisi n’importe quel étranger, puisque vous avez choisi la Chine et Shanghai. On imagine les opportunités, mais également la concurrence, ce qu’il afallu à chacun d’entre vous et à chacune pour développer ses affaires, pour se faire une place, pour exister, pour commencer une nouvelle vie. Certains sont arrivés ici avec beaucoup de rêves ; la plupart, j’en suis sûr, les ont conservés et puis d’autres se disent : « ce n’est pas facile ». Je voudrais vous dire combien vous êtes utiles pour notre pays et combien il est important que vous soyezici. En dix ans, la communauté française en Chine a augmenté de près de 90% et la communauté française en Chine est la plus nombreuse ici à Shanghai.

J’ai voulu venir avec les ministres qui nous accompagnent parce que nous devons avoir des relations confiantes, amicales avec la Chine. Qu’il y ait eu, dans le passé, des difficultés, des malentendus ; et nous nous sommes donnés beaucoup de malpour lever ces malentendus, sans renoncer à nos convictions, parce que ce que j’ai voulu indiquer à nos amis chinois, c’est que la Chine n’est pas la puissance de demain, elle est la puissance d’aujourd’hui ; que la France est l’amie de la Chine, pas une amie d’hier, pas une amie pour quelques semaines ou quelques mois, une amie ; mais que dans le même temps entre amis, on doit pouvoir évoquertoutes les potentialités et les difficultés. Les potentialités sont immenses, vous êtes ici, -pour celles et ceux d’entre vous qui travaillent dans l’entreprise au cœur du plus grand marché mondial- vous êtes ici dans un pays qui a une réussite exceptionnelle en quelques décennies. Je souhaite que nous élargissions nos champs de concertation, de travail en commun avec les Chinois. Bien sûr, le cheminde fer, bien sûr l’énergie et le nucléaire, bien sûr ses partenariats traditionnels, mais, en même temps, nous avons beaucoup à faire dans le développement durable, beaucoup à faire dans la finance, beaucoup à faire dans l’agroalimentaire. Bien sûr le luxe, les produits français, de tout ceci nous en avons parlé en détail avec le Président HU Jintao, avec le Premier ministre. Je lui ai indiquécombien nous étions et nous serons accueillants aux investissements chinois en France, mais combien également j’étais attentif aux problèmes de nos chefs d’entreprises en Chine, dans certains secteurs, nous attendons des licences pour vous et vos partenaires chinois.
Moi, je crois que l’amitié est faite de réciprocité et quand il y a la confiance, la réciprocité, c’est un droit pour chacun. Je luiai dit également qu’alors que la France soutient la Chine comme économie de marché, ce qui est à son horizon 2016, je souhaitais que les entreprises françaises puissent être majoritaires comme actionnaires et pas seulement minoritaires. C’est un choix qui appartient aux entreprises, à vous et à vos partenaires, ce n’est pas un choix qui appartient à l’Etat. Je leur ai indiqué également mapréoccupation, quand nous venons nous installer en Chine. Il est normal de remplir les démarches prévues, mais les secrets de fabrication, les brevets, les technologies, nous les transférerons si nous avons décidé de les transférer et si cela correspond à un contrat, pas à une démarche administrative.

Je crois, voyez-vous, que l’on peut discuter avec les dirigeants chinois, dans le cadre d’un dialogue…