Fiche d’arrêt grandmaison

Résumer les grandes idées

La Baronne de Grandmaison a assigné la commune de Montreuil-Bellay devant le Tribunal Civil le 24 septembre 1880. Elle souhaite qu’on la reconnaisse propriétaire de laparcelle de terrain qui est située entre le jardin de château de Montreuil (dont elle est propriétaire) et un chemin dit du Boële. Ce chemin a été classé comme chemin vicinal en 1826, puis est devenu unsimple chemin rural et d’exploitation du fait d’un déclassement par un arrêté préfectoral datant du 28 mai 1839.

Dans un premier temps, le Tribunal de Saumur à refuser la demande de Madame suiteà une enquête menée sur les lieux (décision du 27 juillet 1882).

Cependant, cette décision a été annulée par le jugement rendu le 8 août 1883 par la Cour d’Angers. La Cour constate que Madameconsidère être la propriétaire car les précédents ont toujours exercé des actes de possession qui ont certes été contredits un certain temps par la commune mais que Madame l’a toujours revendiqué. La Courconstate également que la commune se considère propriétaire étant donné que cette parcelle représente le talus séparant le chemin public dit du Boële et la rivière.
Mme possède un aveu de 1454 tandisque la commune possède un aveu de 1681. Mais la Cour d’Angers considère que la rédaction de l’aveu de la commune n’est pas assez explicite.
De plus, après examen attentif des lieux, l’excédent deterrain dont il s’agit restreint d’année en année par l’érosion de la rivière. Il n’a ni la forme, ni les dimensions d’un talus fait de main d’homme. Il n’est que la continuité du sol en pente joignantle mur du château aux bords de la rivière. La Cour en déduit que le terrain litigieux ne se rattache en rien au chemin du Boële et qu’il doit être considéré comme appartenant à Madame de Grandmaisonpropriétaire du domaine, étant donné qu’il n’y a pas d’indice opposé.

Un pourvoi en cassation est formé par la commune : tout d’abord, pour incompétence et violation des lois concernant la…