RAUTENBERG Michel, La Mémoire domestique, la maison rurale des Monts lyonnais,
Lyon : presse universitaire de Lyon, Lienhart, 1997
Collection Transversales, dirigée par Alain Bideau
Livre demandé par PEB décembre 2009
Introduction
Beaucoup d’ethnologues travaillent pour la protection du patrimoine.
Mais les maisons rurales deviennent prioritaires.
L’auteur travaille au ministère dela culture, département patrimoine ethnographique.
Critique sur le régionalisme : p.10 « Elle est sujette à de multiples enjeux symboliques, à des appropriations sentimentales ou nostalgiques sur fond de légitimation identitaire, elle est aujourd’hui considérée comme l’une des principales ressources du développement local lorsqu’elle permet de marquer un pays, de le distinguer dans le grandbazar de la promotion touristique. »
Problème : beaucoup d’études portent sur les mêmes sujets.
Critique sur les publications p.11 « Lorsqu’une particularité architecturale permet d’envisager un type propre à une région, lorsque le fonctionnement des exploitations va dans le sens du particularisme agricole ou social (l’estive dans les Alpes, la maison vigneronne…) favorisant les stéréotypesculturels locaux, alors les publications deviennent pléthoriques, souvent répétitives. »
p.12 Pour comprendre les dimensions sociales du bâti :
– connaître l’ensemble des activités pratiquées dans la maison
– prendre compte les influences des modèles étrangers sur les changements stylistiques.
p.12 critique de l’analyse de J.Cuisenier. Selon Michel Rautenberg il faudrait prendre en compte :- la sédimentation de la « composition architecturale » = succession d’éléments/ motifs architecturaux.
– la variabilité des usages, les pièces ont parfois différentes fonctions au cour du temps ou suivant les maisons et habitudes.
– « L’esthétique involontaire » de Isac Chiva et Françoise Dubost, qui est la source de déclinaisons locales et modèles alternatifs
Les types architecturaux rurauxsont à rapprocher de l’imitation des maisons bourgeoises.
ATTENTION : Il ne faut pas penser que les maisons rurales sont des modèles savants simplifiées, car il faut aussi prendre en compte les paramètres d’agencements propres.
Il ne faut pas négliger l’invention populaire et trop prendre en compte l’imitation des classes sociales supérieures. P 15 « Le piège dénoncé par Claude Grigon etJean-Claude Passeron (1989) : en surévaluant d’une part le modèle de la domination culturelle, et d’autre part celui du culturalisme, on réduit les productions culturelles populaires soit à des sous-produits des cultures savantes, soit à des artefacts qui entretiennent le mythe d’une ruralité aujourd’hui identifiée à la notion de terroir. »
ATTENTION : La forme et le cadre déterminent lespratiques ( figer les pratiques dans leurs cadres ( attention tout n’est pas vrai, certaines pratiques évoluent.
ATTENTION : Etude du bâti actuel est une source importante pour connaître l’histoire de la maison rurale.
ATTENTION : Les limites culturelles sont assez aléatoires.
Le milieu, les hommes et la terre
1 Les monts du Lyonnais
1 Paysage bâti et milieu naturel
Pour commencer uneétude de l’habitat régional expliquer d’abord les limites du territoire, puis les ressources écologiques.
ATTENTION :
– Ne pas se limiter à une analyse paysagère de l’habitat. (comme le fait Demangeon)
– Ne pas « considérer l’espace aménagé par l’homme avant l’homme lui-même » P.22
– Théorie de Rapoport trop imprécise « les bâtiments résultent de l’interaction de l’homme et de lanature ».
Rautenberg p.22 : « Ils sont plutôt à la croisée de plusieurs logiques, de nature sociale et technique, qui utilisent ou se heurtent aux données du milieu. »
– Méfiance à l’égard des théories qui rendent importante la constitution de l’identité régionale par le cadre géographique.
Description du cadre et limites géographiques :
– Localisation, reliefs, contraintes (avec…