Le règne d’une raison militante. Les philosophes veulent vulgariser le savoir pour améliorer le genre humain, en se reposant sur le progrès desmathématiques, de la physique (Newton ordonne le cosmos selon des lois générales).
Le modèle naturel. Montesquieu (1689-1755) considère, dans L’Esprit des lois(1748), que l’homme doit s’inspirer des lois naturelles insufflées par Dieu pour fonder la société civile. Dans son Discours sur l’origine et les fondements del’inégalité parmi les hommes (1755), Rousseau distingue l’homme de l’animal par sa perfectibilité. L’homme est bon, c’est la société civile qui l’a corrompu ; illui appartient donc de retrouver les lois naturelles.
La critique de la religion. La remise en question du mécanisme classique, autrement dit de lathéorie qui assimile l’univers à une mécanique, inspire le déisme de Voltaire et la religion naturelle de Rousseau (qui croit que l’homme est doté d’ uneconscience morale innée). Diderot, dans sa Lettre sur les aveugles (1749), s’interroge sur le principe organisateur du vivant et semble rejeter l’existence de Dieu auprofit d’ un certain matérialisme.
La critique de la politique. La conscience du citoyen naît en sacrifiant son intérêt personnel au profit de l’intérêt collectif. Rousseau développe cette idée dans le Contrat social (1762).
Les progrès de l’esprit humain : Voltaire s’est battu en particulier pour latolérance (Traité sur la tolérance, 1763), le respect de toutes les religions, et pour un droit à la dignité humaine, contre le fanatisme et l’esclavagisme.