Lettre à ménécée

Le texte de la Lettre nous parvient grâce au doxographe Diogène Laërce, qui le retranscrit au livre X de ses Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres5. Consacré à Épicure, le livre X deLaërce reproduit également deux autres lettres, et un ensemble de 40 maximes dites « capitales »6. Jusqu’à la publication en 1888 de maximes issues d’un manuscrit du Vatican, la retranscription deLaërce constitue l’intégral du corpus attribué à Épicure6. La Lettre à Ménécée est ainsi l’une des seules sources concernant la pensée d’Épicure sur les sujets dont elle traite, la plupart des œuvres del’auteur ayant été perdues. Épicure annonce que la philosophie est la médecine de l’âme, et qu’on peut la pratiquer à tout âge. Il propose également un quadruple remède (tetrapharmakos, terme utilisépar les épicuriens postérieurs ) pour se soigner des maux de la condition humaine, à savoir :
* La crainte des dieux
* La crainte de la mort
* La crainte de la douleur
* Lanon-limitation des désirs
Plan de la Lettre à Ménécée
* 1 Prologue- introduction générale: Il est nécessaire de s’exercer à la philosophie quel que soit l’age, le moment d’être heureux ne doit pasattendre.(§§122-123)
* 2 Les dieux ne sont pas à craindre car bienheureux. Critique des opinions populaires à leurs propos.(§§123-124)
* 3 La mort n’est rien pour nous, par conséquent il ne faut pas lacraindre.(§§124-127)
* 4 Il faut différencier les plaisirs et privilégier ceux qui sont naturels et nécessaire. le plaisir qui en résulte permet l’absence de souffrance. (§§127-128)
* 5 Leplaisir est donc le principe et la fin de la vie heureuse. cependant il faut effectuer une juste estimation et mesure des plaisirs et des peines.(§§128-130)
* 6 Le « raisonnement sobre » dans lesplaisirs est la marque de l’autosuffisance et il s’oppose a la recherche sans fin des jouissances immédiates.(§§130-132)
* 7 La prudence est la synthèse entre plaisir et vertu. (§132)
* 8…