Liberté chez montesquieu

INTRODUCTION GENERALE

Dans ce travail, nous aimerions allier notre intérêt particulier pour le penseur libéral avec nos connaissances acquises jusqu’à aujourd’hui en 2ème bachelier de sciences politiques.
« C’est de toutes les puissances, celle dont on abuse le moins : c’est la plus sacrée de toutes les magistratures ; c’est la seule qui ne dépend pas des conventions et qui les a mêmeprécédées. » Voici comment Montesquieu décrit l’importance du rôle du patriarche dans l’éducation de ses fils. En effet, selon l’auteur des Lettres Persanes, le père joue un rôle primordial dans l’éducation de ses enfants.
Cette lettre constituera le point de départ de notre travail.
De plus, et c’est sur quoi portera notre exposé, notre auteur présente l’éducation comme partie intégrante de la liberté,principe défendu par Montesquieu comme étant à la base de toute chose.
Dans ce travail d’analyse, nous tenterons de comprendre pourquoi le rôle des pères dans l’éducation des fils ne constitue pas un obstacle au principe d’égalité, pourquoi la liberté d’éducation de Montesquieu ne constitue pas une entrave au principe égalitaire également défendu par l’auteur ?
Finalement, nous répondrons doncà la question suivante : pourquoi le principe égalitaire libéral de Montesquieu ne constitue pas une entrave à sa liberté d’éducation ?
Méthodologie
Afin de replacer cette question dans son contexte, nous débuterons notre exposé par une description bibliographique.
De plus, afin de répondre à la question le plus précisément et le plus objectivement possible, nous verrons ce que signifie laliberté en général pour notre auteur ainsi que plus en détail, la liberté d’éducation et le rôle prépondérant du père.
Troisièmement, nous étudierons ce que Montesquieu entend par égalité. Nous ferons également le lien entre le mot liberté et le mot égalité, ce qui constituera une ébauche de réponse à notre question de départ.
Quatrièmement, afin de démontrer que les principes du baron de Montesquieusont toujours d’actualité, nous ferons une actualisation de l’œuvre comprenant deux exemples. Le premier est celui de l’Université Libre de Bruxelles, en faveur de la libre pensée, du libre-arbitre et donc du principe libertaire. Le deuxième exemple est celui de la formation des élites, conforme au principe égalitaire libéral et qui s’oppose de cette façon au principe égalitaire socialiste.Cinquièmement, nous tenterons de répondre à notre question d’analyse : en quoi le principe égalitaire ne constitue pas une entrave au principe libertaire, c’est-à-dire en quoi le principe d’égalité n’entrave pas la liberté d’éducation de Montesquieu ?
Nous finirons notre exposé en reprenant les divers éléments-clés dans une conclusion générale.

1. Description biographique
Afin de mieuxcomprendre l’auteur et de replacer ses écrits dans le contexte de l’époque, voici une courte description biographique de celui-ci.
Charles-Louis de Secondat, baron de Montesquieu, est né le 18 janvier 1689 au Château de la Brède où il passe la première partie de sa jeunesse. Il entre au collège de Juilly chez les Oratiens en août 1700 et en ressort en août 1705.
En 1708, Charles de Secondat estreçu avocat au Parlement de Bordeaux. Cependant, il reste à Paris jusqu’en 1713 où il fréquente les milieux savants et lettrés.
Après la mort de son père survenue en 1713, Montesquieu est reçu conseiller au Parlement de Bordeaux en 1714.
L’année suivante, il épousera Jeanne de Lartigue, de famille huguenote. C’est en 1716 que naitra son fils aîné, fidèle défenseur de la mémoire de son père.
Lamême année, suite à la mort de son oncle, le baron de la Brède hérite de la charge de président à mortier au Parlement de Bordeaux ainsi que du titre de baron de Montesquieu.
De 1716 à 1720, il se passionne pour les sciences et en tant que membre de l’Académie des sciences de Bordeaux, il rédige de nombreux traités de physique et de médecine mais également de politique et de philosophie….