Mobilier

Les changements rapides des habitudes de consommation et le démantèlement tarifaire entre le Maroc et l’UE prévu pour l’année prochaine, ne sont pas en reste. Soulignant l’absence flagrante dedonnées chiffrées officielles, le rapport estime néanmoins que le consommateur marocain consacre plus de 2,5 % de son budget annuel au mobilier. Ce secteur avait d’ailleurs atteint son pic en 2009, avec untaux de croissance de 6,2 % contre 5,6 % en 2008 et 3,7 % en 1999, ce qui laisse la porte ouverte à l’import et surtout à l’implantation de franchises internationales.
Bond spectaculaire
des produitsimportés
Ainsi, les principaux fournisseurs du pays sont la Chine, la France, l’Italie, l’Espagne et la Malaisie (voir graphique). Et c’est le mobilier de réception qui se taille la part du lion,suivi des sièges, du mobilier de bureau et des meubles de cuisine et de salle de bain. L’analyse de l’évolution des achats en provenance de l’étranger entre 2005 et 2009 laisse dégager un bondspectaculaire. Dans le détail, les importations de sièges et de fauteuils se transformant en lit ont plus que doublé, passant de 30 millions à 65 millions de dollars sur la période de référence. S’agissant desautres catégories de meubles (en métal, bois et plastique), leurs importations se sont multipliées par trois, pour se situer à 180 millions contre 60 millions de dollars en 2005.
Quant auxexportations du pays, leur évolution est restée pratiquement nulle sur la même période de comparaison, variant entre 10 et 40 millions de dollars. Cette hausse tendancielle de la part de l’import dans lemarché (30%), est à attribuer à une industrie locale à prédominance artisanale, peu développée et surtout moins adaptée aux goûts et désirs du chaland. Les artisans fabriquent 60% des meubles (mobilier demaison, de cuisine, de bureau et sièges) vendus au Maroc. Le reste, c’est-à-dire 10%, est revendiqué par les menuisiers spécialisés dans les produits de haute qualité.
Mobilier traditionnel…