Monsieur

La vérité
La matière et l’esprit
La religion
La conscience
La raison
La logique
L’opinion.

Philosophie = Philein + sophia = phronesis
Philein = être attiré par ; désiré ; être fasciné par ; amitié
Sophia = le calme ; l’apaisement ; la maitrise
Phronesis prudence (prévoir ce qu’on va faire).
La philosophie est donc être attiré par la maitrise. C’est le désir de savoir, maitriser sapense et/ou son action.

I] La prétention à la vérité
La philosophie, dès son origine, s’est inscrite comme une recherche de la vérité, même si, sur des sujets aussi ambitieux, on pourrait penser qu’elle ne trouvera que du vrai-semblable. Exemple : Descartes qui fait de ‘la ferme résolution » de n’aller que vers le vrai, la condition morale d’une méthode qui puisse produire « des idées claireset distinctes » (ce qui en passant donne une définition de la vérité : une idée est (quasi) vraie lorsqu’elle est à la fois très logique et très intuitive).
D’ailleurs, la grande majorité des philosophes exclut la possibilité, le risque, d’une erreur totale. Mais, en ce cas, nous sommes obligés de développer notre logique, il est tout à fait possible de trouver sur des sujets humains des résultatsvalables. Cela suppose aussi qu’il y a une sorte de language commun entre notre esprit et la réalité, la matière.

Même le sceptisisme antique ne remet pas en cause la recherche de vérité. Certes, leur activité aboutit à une suspension du jugement sur tel ou tel sujet, il déclarent qu’on ne pe pas trancher.
Ces auteurs ne sont pas pour autant défaitistes, c’est un vrai esprit de recherche, oncontinue à explorer les argumentations. On apprend au moins la méfiance, et à contrer des arguments, soit disant « forts » (en vrai faibles). Ces philosophes jugent donc que tous les sujets sont incertains, nottement lorsqu’on dépasse le domaine du constat basique, où quand on prétend énoncer des choses fiables sur de l’invisible, ou tout simplement qui dépassent une expérimentation simple.
Unede leurs techniques était de proposer pour toute thèse une antithèse pour prouver que toutes ces idées sont de valeur égale (soit dans la faiblesse, soit dans la force). Cela cache mal une très grande ironie envers les Idées (« spirituelles ») face aux hypothèses concernant l’invisible. C’est un mouvement anti-dogmatique, aucun discours humain ne peut aboutir à un dogme. C’est pour toutes cesraisons qu’il faut se plonger dans la complexité des cas (beaucoup de travail).
Il y a d’ailleurs un critère de vérité qui trouve grâce à leurs yeux : la sensation (nouvelle ironie) dit vrai, car elle ne dit que du relativement vrai (cela ne vaut qu’à un niveau individuel subjectif), cf l’exemple célèbre concernant le miel (tel individu le trouve amère, l’autre doux).
C’est pour cela qu’il vaut mieuxétudier de très nombreux cas que de stipuler de grandes idées métaphysiques. Il faut avant tout décrire des sensations, comportements, et discours humains.

Dernière position face à la vérité (Kwak) : F. Nietzsche conteste radicalement le concept de vérité. Il dénonce cette volonté de vérité comme une naïveté première de la philosophie (à moins que cela ne cache une manipulation, unestratégie). Au fond, toute vision du monde est aussi arbitraire que par exemple la création d’une œuvre d’art.
D’une certaine manière, l’erreur, l’illusion, sont la destination de la pensée humaine (ce n’est pas nécessairement négatif). Comme si la pensée humaine produisait un espèce de monde parallèle, une fantaisie, une fiction, qui enrichisse notre vision de la réalité. La pensée humaine a donc tendancenaturelle à déformer – à tel point qu’il devient difficile de distinguer le réel de l’irréel. Cet auteur nous rappelle donc l’importance de l’imaginaire, le délire. C’est pour toutes ces raisons que l’auteur a tendance à remplacer les critères vrai/faux, par les critères riche/pauvre. Au fond, ce qui est gênant, c’est la prétention à l’objectivité, qui selon lui, aboutit à des discours pauvres….