ENCADRE 5 : Présentation et organisation du système bancaire tunisien
L’insuffisance de l’épargne nationale au regard des besoins d’une économie en quête d’une croissance
vive et l’absence destructure de financement directes mettant en liaison les épargnants et les entreprises,
ont contribué à privilégier l’intermédiation bancaire : ce qui a fait du crédit bancaire de la source première
definancement de l’économie.
L’intervention du système bancaire dans l’économie tunisienne est incontournable pour assurer une
meilleure collecte de tous les moyens financiers qui sont rendusnécessaires à l’économie. Les autorités
monétaires tunisiennes ont entrepris de nombreuses actions dans le but de donner aux structures bancaires
davantage de souplesse afin de les rendre plus adaptées auxexigences du développement national.
Période 1979 – 1987 : Sur cette période, les composantes internes et externes du financement des
investissements ont évolué en relation avec le niveaud’investissement et celui de l’épargne. Jusqu’en 1984,
la forte expansion des investissements (+22,2 %), malgré un accroissement de l’épargne sur la période (18,6
%), a engendré un recours au financementextérieur. Par la suite, la chute des investissements à entraîné la
réduction de la part de ce financement, notamment en 1987, où d’importantes recettes en devises ont permis
de ramener ce taux à 5, 6 %.Au niveau global, et en moyenne sur la période, le financement des
investissements a été réalisé à concurrence de 39,4 % par les ressources propres (autofinancements), de 36
% par les crédits, de11,2% par les actions et d’autres participations, de 4 % par les obligations et bons et de
9,4 % par les subventions.
En termes d’évolution, ces parts ont passé entre 1979 et 1987 de 39 % à 51 % pourl’autofinancement,
de 38 % 28 % pour les crédits de court, moyen et long terme, de 11 % à 13 % pour les actions et obligations
et de 12 % à 8 % pour les subventions d’équipement, traduisant ainsi…