Theories classiques en sociologie

Les théories classiques : l’action est le produit de l’intériorisation du système I- Aux fondements de la sociologie : une réflexion sur la modernité cf. Robert A. NISBET, La Tradition sociologique, Paris PUF « Quadrige », 1996 A- Les raisons du développement de la sociologie Comprendre ce qu’est la sociologie c’est d’abord comprendre dans quel contexte historique elle se développe ets’institutionnalise au XIXe siècle et au début du XXe siècle, en raison du souci de rigueur méthodologique. Ce contexte historique est celui des bouleversements hérités de la Révolution industrielle et de la Révolution française. L’industrialisation et l’urbanisation, les progrès scientifiques, le triomphe des principes démocrates, marquent en effet l’effondrement d’uns société traditionnelle fondée sur laterre, la religion et la monarchie, et ouvrent une période moderne qui apparaît à la fois riche de promesses e fertile en dangers. On assiste alors au développement des théories grâce à de nouvelles méthodes d’observations. La démonstration devient de plus en plus importante. Dans un contexte d’individualisation et de rationalisation, les supports anciens du lien social apparaissent menacés etsuscitent la réflexion des premiers sociologues autour d’une question qui est toujours au cœur de cette discipline : comment les individus peuvent-ils vivre ensemble ? Effectivement, la discipline apparaît alors entre la fin du XIXe siècle et le début du XX , à une période liée à des changements économiques et sociologiques, avec la révolution industrielle, ainsi que des changements politiques, tel quela Révolution française. Cela influe donc sur la pensée à la fin du XIXe siècle. En effet, dans un premier temps, on voit que la révolution industrielle débute, du fait que l’agriculture a permis d’offrir plus de nourriture avec moins de main d’œuvre. On obtient donc un réservoir de main d’oeuvre disponible pour d’autres activités, dans le textile notamment. La production de biens de productiondevient massive, ce qui entraîne des transformations capitales, telles que l’explosion de l’urbanisation avec une migration à l’intérieur des pays (en Angleterre, le flux migratoire se dirige principalement vers Londres). On passe donc de sociétés rurales à des sociétés urbaines. Dans ce type de société, la richesse est le symbole du progrès, elle exerce un pouvoir de fascination, malgré un côtémonstrueux, effrayant. On observe également des transformations dans les conditions de travail, notamment dans les usines ou les mines, où le travail y est relativement pénible, car c’est un travail long et difficile. La classe ouvrière est donc plus nombreuse, ce qui oblige peut-être une évolution des mœurs, par la baisse des valeurs traditionnelles, car on peut se livrer à toutes les tentations dela ville, débouchant sur de nombreuses mutations. Cependant, chez Marx, ce processus est vu comme une étape, puisque la lutte des classes permet de réduire les inégalités grâce au communisme. Puis, dans un second temps, on voit que la révolution française a aussi une influence sur le début de la sociologie, du fait que les citoyens ont le droit d’avoir un pouvoir politique, quelque soit leurposition sociale, il existe une égalité des droits. On a également un culte de la Raison à cette période, c’est-à-dire un espoir de libération des croyances pour accéder à la Raison, permettant l’émancipation de l’esprit critique. Pour cela, l’individu doit se libérer de prisons, c’est-à-dire qu’il doit avoir un destin collectif, grâce à la nation, à l’Etat, car l’individu est trop soumis à lareligion et aux valeurs traditionnelles.
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Finalement, on peut faire un constat général en observant un processus de globalisation, des transformations des conditions de vie, le développement de l’égalité politique, ainsi que le désir de libérer les gens, ce qui oblige les contemporains à voir que la société traditionnelle disparaît. On observe la disparition de la société paysanne, la perte de…