1Er guerre mondiale

DISCOURS DU 11 NOVEMBRE

Monsieur le Proviseur
Mesdames les Adjointes
Madame la Présidente des anciens élèves
Mesdames et messieurs les membres du conseil d’administration
Mesdames et Messieurs les professeurs et personnels ATOS
Mesdemoiselles et Messieurs les Elèves

Le devoir de mémoire nous réunit ici dans le hall du lycée Buffon pour honorer et se souvenir du sacrifice d’unegénération. Sacrifice illustré en ces lieux par tant de noms de jeunes élèves tombés lors de la Grande Guerre et gravés ici dans le marbre.
En cette veille de commémoration internationale de l’armistice du 11 novembre 1918 entre les Alliés et l’Allemagne, il convient de se souvenir de la Première Guerre mondiale de 1914-1918, celle qui devait être la der des ders dans la bouche des soldats et qui restesi présente, singulière, dans nos esprits et dans nos cœurs, près de 92 ans après son commencement
Fin de la Belle Epoque, déclin de l’Occident, boucherie épouvantable marquée par son sinistre cortège de croix de bois mais aussi de gazés, de mutilés, de veuves, d’orphelins sans oublier les classes d’âge dites creuses c’est-à-dire celles et ceux qui ne sont jamais nés à cause du conflit. Près de 10millions de morts mais aussi des millions de vies brisées par les souffrances sur le sol de notre vieux continent.

A l’heure d’une difficile construction européenne, alors que les derniers soldats, les poilus, disparaissent, il convient de s’interroger sur les efforts de la diplomatie pour mettre fin à un conflit qui apparaît être une véritable guerre civile européenne. La sortie récente dufilm « joyeux noël » sur les fraternisations de la fin de l’année 1914 entre soldats de camps adverses nous y incite.

En aout 1914 donc, deux systèmes d’alliances défensives se font face en Europe, la Triple Entente qui regroupe la France, l’Angleterre et la Russie et la Triple Alliance ou Triplice qui réunit l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie .et l’Italie. A la suite de l’assassinat de l’héritierde la double couronne austro-hongroise François Ferdinand à Sarajevo le 28 juin 1914, l’engrenage des alliances diplomatiques précipite l’Europe et le monde dans la guerre. La parole va rester au canon pendant près de 4 ans et la diplomatie des belligérants est étroitement déterminée par les événements militaires.

Dès le début, les puissances en guerre cherchent à attirer les puissances neutresou du moins à les empêcher d’adhérer au bloc ennemi La Hollande et les pays scandinaves marquent vite leur volonté de rester en dehors du conflit ainsi que la Suisse qui fait valoir son statut de neutralité perpétuelle. La lutte porte surtout autour des pays méditerranéens comme l’Italie. Celle ci proclame pourtant des le début des hostilités, en aout 1914, sa neutralité, mais elle prend contactavec la France et l’Angleterre. Rome attend en fait pour se décider de voir venir le sort des armes.

La Turquie hésite quant à elle à s’engager aux cotés de l’Allemagne mais s’y résous le 1er novembre. Hors d’Europe, seuls deux pays comptent : le Japon et les Etats Unis. Les Japonais voient dans ce conflit une occasion inespérée de s’assurer des avantages territoriaux en Extrême Orient, audétriment notamment de l’Allemagne. Aussi entrent ils en guerre en aout mais les soldats nippons n’interviennent pas en Europe.
Aux Etats Unis, le président Wilson recommande la neutralité et l’impartialité à ses compatriotes afin de sauvegarder la paix au sein de la population américaine elle même qui recèle de nombreuses personnes d’origine allemande. Wilson cherche ainsi naturellement à jouer unrôle de médiateur mais l’idée qu’il propose d’une paix blanche-sans vainqueur ni vaincu-ne rencontre aucun écho dans les deux camps._

En 1915, le problème essentiel est celui de l’attitude de l’Italie qui opère une valse hésitation entre les deux systèmes d’alliance et n’hésite pas à mener deux négociations parallèles. Finalement, en avril, lors du traité de Londres, elle s’engage aux cotés…