1Ére gen

Textes et Activités pour le Baccalauréat

L’argumentatif

L’apologue
La Fontaine, Fables : « Les animaux malades de la peste », « Le Charlatan » (photocopies), « Les deux amis » (manuel).

L’essai
Montaigne, De l’amitié, (I, 28, extrait): manuel, p. 457 (L.A.).
Fontenelle, La dent d’or: L.A. ; photocopie
Montesquieu, De l’esclavage des nègres, L.A.

Le conte philosophique
Voltaire,Micromégas (lecture cursive). Extraits à présenter :
Chapitre 1. Du début à « … pour achever de se former l’esprit et le coeur, comme l’on dit. » (5ème paragraphe).
Chapitre 2. De « – Je ne veux point qu’on me plaise, répondit le voyageur, je veux qu’on m’instruise ; … » à « Mais il y a parout des gens de bon sens qui savent prendre leur parti et remercier l’auteur de la nature. »
Chapitre 7. Du débutà « … nous disputons sur deux ou trois mille que nous n’entendons pas. »

Le narratif (le roman et le personnage)
Lecture cursive de César Birotteau, de Balzac.
Incipit
Description de César Birotteau à quarante ans
Le prospectus de la double pâte des sultanes …
Excipit
Dissertation: Dans quelle mesure César Birotteau, de Balzac, est-il un roman réaliste ?

La poésie
Corpus :Anthologie de la poésie française, de G. Pompidou.
Le poème à forme fixe : 5 sonnets :
Du Bellay, Les Regrets, sonnet XXXI, « Heureux qui comme Ulysse, … »
Ronsard, Sonnets pour Hélène, « Quand vous serez bien vieille, … »
Baudelaire, Les Fleurs du mal, « A une passante »;
Verlaine, Poèmes Saturniens, Mon rêve familier.
Un sonnet au choix de l’élève, dans l’anthologie.

Théâtre
Beaumarchais, LeMariage de Figaro, lecture suivie.
Acte I, Scène 1 : la scène d’exposition
Acte I, scène 10 : Comment Figaro fait pression sur le Comte
Acte III, Scène 16 : le coup de théâtre & la situation des filles mères.
Acte V, scène 3 : le monologue de Figaro (extrait).
Commentaire littéraire du monologue de Figaro :
1) Dans ce monologue où se manifeste le trouble de Figaro, ce dernier devient plusqu’un valet de comédie.
2) Il passe d’une critique du Comte à une véritable satire sociale, dénonçant diverses formes d’arbitraire sur un mode ironique.

Jean de LA FONTAINE (1621-1695)

Les Animaux malades de la peste

– Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non.Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d’honneur.
Et quant au Berger l’on peut dire
Qu’il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu’auxsimples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L’Ane vint à son tour et dit : J’ai souvenance
Qu’en un pré de Moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clercprouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pastous, mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
A chercher le soutien d’une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n’épiaient
La douce et l’innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d’amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que…