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En effet, chacun des trois textes présente une critique de la cupidité : dans la fable « Le Prud’homme qui sauva son compère » et dans l’extrait de Zadig, ce sont les plaignants qui présentent cedéfaut majeur, alors que chez La Fontaine, c’est le juge qui en est atteint. Ainsi, dans la première fable, c’est un homme sauvé par un pêcheur qui porte plainte contre son sauveur, sous prétexte qu’il aeu un œil crevé : sa seule motivation est pécuniaire. On peut le constater à partir du moment où on lui propose de remettre sa vie en jeu afin d’obtenir réclamation et qu’il décline cette offre endéclarant : « il ne saurait l’accepter pour tout l’or du monde »(l.20). S’il refuse et qu’il retire sa plainte, c’est bien parce qu’il estimait que sa situation ne méritait pas de dédommagement. Dansl’extrait de Zadig, c’est l’aîné des deux fils qui est cupide, car il a construit un tombeau pour son père, dans l’unique but de récupérer les trente mille pièces d’or promis au fils le plus aimant. Ainsi,lorsqu’on lui annonce la fausse nouvelle de la guérison de son père, son unique réaction est de se préoccuper de l’argent dépensé : « mais voilà un tombeau qui m’a coûté bien cher ! » (l.18). Iltrahit donc son hypocrisie et sa cupidité et se retrouve privé de cet héritage. Dans la fable de La Fontaine, c’est le juge qui est coupable de cupidité puisqu’il vole le bien des plaignants. Ainsi, c’estlui qui avale l’huître que se disputaient les deux hommes : « Perrin, fort gravement, ouvre l’Huître, et la gruge » (v.17). C’est donc la justice même qui est cupide, car elle soutire les biens desplaignants, sans qu’ils en aient un quelconque bénéfice.
(transition) La satire de la justice s’exprime donc par la critique de la cupidité des intervenants du procès, mais également par la critiquedu déroulement de la procédure.
Assurément, chacun des textes critique la façon dont la justice est appliquée : soit elle a recours à des subterfuges pour rendre un verdict, soit elle fait…