Pëche

Le Maroc dispose de façades maritimes sur l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, s’étendant sur une longueur de plus de 3.500 km. L’institution de la ZEE marocaine de 200 miles marins a porté la surface maritime sous juridiction nationale au-delà du million de km² (voir carte 1). Les conditions hydro-climatiques qui caractérisent les zones atlantiques font de la côte marocaine l’une des pluspoissonneuses au monde. La production nationale des produits de la mer a atteint 890 756 tonnes en 2007 (voir graphique 1). Le secteur représente ainsi 2,5% du PIB et assure 9,5 % des apports en devises, soit annuellement environ un milliard de dollars sur 425 900 tonnes de poissons exportés en 2007 (voir graphique 3, 4 et 5). Par ailleurs, la pêche crée directement et indirectement 400 000emplois. La consommation nationale en poisson est comprise entre 7.5 et 9 kg par habitant et par an.
Le secteur de la pêche est composé de trois sous-secteurs : la pêche hauturière, la pêche côtière et la pêche artisanale. La flotte nationale se compose de 449 unités de pêche hauturière pour une capacité globale de 144 812 TJB, de 2 544 unités de pêche côtière avec 114 985 TJB et 15 428 embarcationsartisanales (voir graphique 2). La flotte artisanale est constituée d’embarcations en bois de cinq à six mètres, équipées de moteurs hors-bords. La flotte côtière est composée de senneurs, chalutiers, palangriers, alguiers, corailleurs, langoustiers, madraguiers et unités mixtes de 15 à 25 mètres de longueur, construits localement en bois. Cette flotte caractérisée par sa vétusté et son faibleniveau de technicité, joue un important rôle économique et social, tant au niveau national que régional. Quant à la flotte hauturière, elle a connu un développement rapide à partir de 1973 grâce aux encouragements de l’état.
Elle est composée principalement de chalutiers congélateurs, construits en acier, de plus de 24 mètres. Cette flotte cible les céphalopodes (poulpes, seiches et calmars).
Saproduction est exclusivement orientée vers le marché extérieur. Suivant les données communiquées par le département des pêches maritimes, le nombre total des marins inscrits jusqu’en 2007 dans les segments de la pêche côtière et hauturière, pour lesquels l’inscription maritime est généralisée, s’élève à 160 000. Celui des marins inscrits dans la composante artisanale où l’inscription n’est pasgénéralisée est de l’ordre de 27 442 marins.
Afin de faire face à la surexploitation de plusieurs pêcheries, le Maroc a mis en place un certain nombre de mesures, telles que le gel de nouveaux investissements en mer, des plans d’aménagements des pêcheries et le renforcement de la recherche scientifique.
Le secteur de la pêche emploie directement ou indirectement 400.000 personnes,
dont 40.000 dans lapêche hauturière et côtière, 44.000 dans la pêche artisanale,
et plus de 300.000 à terre.
Suivant les données communiquées par les délégations des pêches maritimes, le
nombre de travailleurs serait de 67.500 en 2006 dans la pêche côtière et hauturière.
Mais le nombre de postes disponibles par l’ensemble des navires de ces deux segments est de l’ordre de 40.000. Compte tenu du nombre totald’emplois, il y aurait donc une moyenne approximative de 1,68 emplois pour un poste de travail et 4 marins par emploi (en tenant compte du nombre total des inscrits : 160.000 marins).
Pour ce qui est de la pêche artisanale, signalons que le nombre des marins actifs dépasse celui des marins inscrits. En effet, une partie des marins exerce son activité sans aucune inscription maritime. Le nombre de postesdisponibles pour l’année 2007 s’élève à environ 44.000. Si l’on applique le même coefficient de
1,68 à l’instar des deux autres segments, le nombre de marins actifs pour la pêche artisanale s’élèverait à environ 74.000 personnes.
Le secteur de la pêche industrielle marocaine est un marché fermé qui forme un espace social protégé où le recrutement et la promotion sont tributaires des liens…